Le cuir, une matière organique

Le cuir provient d’une matière naturelle organique : la peau animale. Elevés pour la viande ou le lait, les animaux fournisseurs de cuir français sont essentiellement des bovins, ovins et caprins.

Un déchet valorisé

La peau animale est un déchet upcyclé et valorisé du secteur agroalimentaire dont l’industrie du cuir dépend étroitement.

Elle fait partie du cinquième quartier : la matière incomestible de l’animal.

Gorgé d’eau, ce déchet pèse lourd ! Le poids d’une peau brutte de veau s’établit entre 6 et 15kg. Celui d’une peau de bovin entre 20 et 55 kg selon l’âge de l’animal. Le cinquième quartier d’un boeuf représente une surface de cuir comprise entre 3 et 5,5 m2.

La peau brute est putrescible. A l’abattoir, elle subit rapidement un traitement à base de sel afin d’écarter les bactéries.

Une fois déshydratées, les peaux brutes sont salées et triées par lots.

Une peau, trois couches

Légende

Toutes les peaux de mammifères obéissent à une composition en trois couches : l’épiderme, le derme et l’hypoderme. 

Les cuirs sont fabriqués avec le derme qui compte deux couches : la fleur et la chair.

La fleur se situe du côté de l’épiderme. Les fibres y sont plus fines et denses. Leur structure homogène explique la qualité cuir « pleine fleur ».

La chair obéit à un enchevêtrement plus grossier et lâche. Elle forme la croûte de cuir. 

Le grain de peau révèle l’espèce animale à laquelle le cuir appartient. C’est une sorte de tatouage naturel créé par l’implantation des poils des mammifères. Etudié à la loupe, le grain permet par exemple de distinguer un cuir de chèvre, marqué par des perforations bien alignées et de petite taille, de celui d’un buffle aux points plus profonds et disséminés verticalement.

Une belle peau reflète le degré de bientraitance animale. Les soins apportés aux bêtes tout au long de l’élevage, mais également lors du transport et de l’abattage, contribuent à la qualité des peaux. Enclos protecteurs, bons traitements, alimentation équilibrée… La bienveillance favorise le bien-être qui se lit aussi sur la peau. Un animal stressé lors de l’abattage pourra laissée une peau dite « veinée ».

Sources : CTC Groupe, Le Cuir en Vrai, Conseil National du Cuir

Attention poids lourd !

160 000 tonnes : c’est le poids moyen des peaux récupérées à l’abattoir et transformées par l’industrie du cuir chaque année en France

En bref

  • Le cuir est un déchet upcyclé et valorisé
  • L’animal n’est pas tué pour sa peau
  • Le grain de peau distingue les espèces mammifères
  • Le cuir est fabriqué avec le derme